le Gabon, le Botswana et l’Angola sont les pays les plus favorable pour la grande distribution selon l’ARDI

A.T. Kearney publie la deuxième édition de son baromètre des pays subsahariens les plus propices à l’investissement direct des acteurs de la grande distribution

A.T. Kearney, cabinet de conseil en stratégie, publie aujourd’hui l’African Retail Development Index (ARDI), baromètre annuel des 15 pays subsahariens les plus propices à l’investissement direct des acteurs de la grande distribution.

L’objectif de ce baromètre n’est donc pas d’identifier les marchés les plus matures mais plutôt de guider les détaillants vers les marchés les plus prometteurs du continent. Le Gabon (+4), le Botswana (+6), l’Angola (+9), le Nigeria (-1) et la Tanzanie (-2) occupent les cinq premières places de cette deuxième édition.

D’ici 2020, presque la moitié de l’ensemble de la population subsaharienne vivra en milieu urbain. Leur revenu disponible augmentant, les dépenses des consommateurs atteindront bientôt près de mille milliards de dollars. Même en tenant compte des défis à relever pour s’implanter et réussir sur les marchés africains, il est impossible d’ignorer cette opportunité.

A noter que la Fnac est en train de se placer sur le marché en Côte d’Ivoire.

La vente de détail dite traditionnelle, qui a lieu dans les centres commerciaux, grands magasins et autres zones commerciales, en est encore à ses balbutiements dans la plupart des pays d’Afrique subsaharienne. Tous ces facteurs réunis – démographie, urbanisation et croissance – couplés à une stabilité politique en progrès constant permettent d’envisager le potentiel de croissance des marchés de la distribution.

grande distribution Afrique

Eric Sauvage, Associé d’A.T. Kearney spécialiste de la distribution et de la zone Afrique, commente : « Il est important de penser le continent africain comme un ensemble hétérogène de marchés et non comme une grande et unique zone. Réfléchir en groupe de pays, penser long terme, innover et s’inscrire dans le tissu local sont nos recommandations majeures auprès des distributeurs internationaux ».

« L’analyse et la compréhension des différentes situations ainsi que la flexibilité pour personnaliser son offre sont clés pour la réussite sur ce continent, et pour ceux qui sont prêts à prendre le risque, le retour sur investissement sera fort à moyen terme », précise Bart van Dijk, associé chez A.T. Kearney à Johannesburg et co-auteur de l’ARDI

Baromètre 2015

RangPaysEvolution par rapport à 2014Etat du marché
1Gabon+4En développement
2Botswana+6Mature
3Angola+9Emergent
4Nigéria-2En développement
5Tanzanie-1Emergent
6Afrique du Sud+1Mature
7Rwanda-6Emergent
8Namibie-5Mature
9Ghana-3En développement
10Sénégal+4Emergent
11GambieNREmergent
12Zambie+1Emergent
13Cote d’IvoireNREmergent
14Ethiopie-4Emergent
15Mozambique-6En développement

 

L’ARDI est basé sur quatre axes : la taille du marché, sa saturation, le risque pays et enfin le potentiel de développement. Vous pouvez consulter l’intégralité de l’étude en anglais en suivant ce lien : ARDI 2015

Des situations très hétérogènes

Le Gabon, le Nigéria, le Ghana et le Mozambique offrent des dynamiques comparables en termes de démographie et d’urbanisation ce qui a eu pour conséquence une maturation plus rapide du secteur avec des distributeurs locaux déjà implantés et d’autres grands acteurs qui ont entamé la conquête de ces marchés. Il faut donc adresser ces marchés sans perdre de temps, avant que les « pionniers » prennent un avantage décisif, en installant leur marque et en s’assurant une clientèle fidèle.

Pour l’Angola, la Tanzanie, le Rwanda et le Sénégal, le marché offre encore une faible maturité. Bien que ces pays soient prometteurs en raison de l’évolution démographique favorable et des tendances récentes de croissance, le secteur de la distribution reste limité, fragmenté et encore peu structuré. Les meilleures opportunités dans ces marchés tournent autour de l’offre de produits de grande consommation de base à bas prix.

Le Botswana, la Namibie et surtout l’Afrique du Sud disposent des secteurs de la vente de détail les plus structurés et de la présence déjà existante de distributeurs internationaux. Ces marchés offrent des opportunités aux détaillants qui peuvent à leur tour offrir des produits et des formats différenciés qui plaisent à la classe moyenne croissante et à des citoyens déjà sensibilisés.

« Si, à l’instar de la Fnac qui vient de l’annoncer, les grands distributeurs français prennent la mesure des marchés africains francophones, ils demeurent pour la plupart attentistes sur les marchés anglophones et lusophones, pourtant plus prometteurs à court terme comme le montre ce baromètre, conclut Eric Sauvage. Les raisons sont multiples, mais aucune n’est indépassable.»

 

Thierry BARBAUT
Thierry Barbaut - Directeur des financements solidaires chez 42 www.42.fr - Spécialiste en nouvelles technologies et numérique. Montage de programmes et de projets à impact ou les technologies et l'innovation agissent en levier : santé, éducation, agriculture, énergie, eau, entrepreneuriat, villes durables et protection de l'environnement.