Les violences sexuelles, comme arme de guerre ou non, sont régulièrement dénoncés en RDC, et particulièrement dans la région du Kivu.
Un nouveau plan d’action devrait être mis en place
Le gouvernement congolais élabore et doit mettre en place un plan d’action contre les violences sexuelles à travers la République Démocratique du Congo. Les travaux d’élaboration de ce plan ont été lancés, vendredi 29 août à Kinshasa, en présence de la représentante spéciale du secrétaire général de l’Onu en charge des violences sexuelles en temps de conflits, Zainab Awa Bangura.
Le ministre de la Défense, Alexandre Luba Ntambo, a assuré que ce plan, à coté des lois déjà existantes, apportera un plus dans la lutte contre les violences sexuelles.
«Le plan que nous mettons en place sera un instrument qui nous permettra de combattre les violences sexuelles», a-t-il affirmé.
La ministre du Genre, Famille et Enfant, Geneviève Inagozi a soutenu que les cas de viols perpétrés par les militaires et policiers sont en régression en RDC.
«Je crois qu’il est important que ce travail soit reconnu. Nous, nous ne sommes pas satisfaits mais nous reconnaissons qu’il y a des avancées. Comme on avait dit : un seul cas de viol ou de violences sexuelles, est un cas de trop», a indiqué la ministre.
Pour Zainab Awa Bangura, le temps est venu pour arrêter de stigmatiser la RDC au sujet du viol.
«La RDC est en train de montrer l’exemple dans la lutte contre les violences sexuelles à travers le monde», a-t-elle fait savoir.
La ministre de la Justice et Droits humains, Wivine Mumba Matipa et la conseillère du chef de l’Etat en matière de lutte contre les violences sexuelles, Jeannine Mabunda étaient présentes à la cérémonie de l’annonce de ce plan.
Dans le Sud Kivu ce sont des centaines de filles mineures qui affluent
La police de RDC dénonce l’arrivée en masse depuis le début Juillet des jeunes filles mineures qui vendent des prestations sexuelles dans la cité de Minova située à plus de 150 km au nord de Bukavu, ces travailleuses sexuelles sont en provenance de Sake et Goma au Nord-Kivu.
Selon le commandant de détachement de la police de protection de l’enfant, Théo Baleji, «ces professionnelles proposent des prestations sexuelles et circulent pour la plupart au centre commercial vers 19 heures heures locales, à moitié nues.»
Elles approchent les hommes sans gène ou flirtent avec les enfants de la rue communément appelés «Shégués», selon lui.
De nombreuses sources affirment qu’elles commettent également des vols et des agressions afin de trouver un maximum d’argent.
Mireille Modoi